Plaidoyer pour les laissés pour compte
v Les handicapés :
Pourquoi ne pas adopter un chat handicapé ? Souvent, par méconnaissance de ce que le handicap représente (il vaudrait mieux dire « ne représente pas » !) pour l’animal…
L’animal n’a pas de représentation psychologique du handicap. Il vit au jour le jour, sans regretter son œil perdu, sa patte manquante, les bruits éteints… Evidemment, il peut être plus vulnérable, mais pas forcément : la nature faisant bien les choses, il compense en général le membre absent ou l’organe sensoriel « en panne » par un équilibre modifié ou une acuité accrue de ses autres sens.
Un chat aveugle peut parfaitement mener une vie heureuse dans un appartement où l’on ne bousculera pas ses habitudes une fois qu’il les a prises, où l’on veillera à laisser les meubles au même endroit, où l’on fera attention « à sa place » aux dangers éventuels.
Un chat sur trois pattes retrouve une agilité surprenante dès lors qu’il a appris à répartir sa masse en fonction de son handicap.
Un chat sourd peut être surpris par une apparition brutale dans son champ de vision, comme un chat aveugle par un contact soudain. En prenant la simple habitude de le « prévenir » de nos intentions, ces petites lacunes sont faciles à combler…
S’il vous plaît, ne rejetez pas un chat parce qu’il est atteint d’un handicap. Plus que tout autre, il a besoin d’être choisi !
v Les chats porteurs du FIV (« sida du chat ») :
Ces chats font généralement peur aux candidats à l’adoption qui pensent, à tort, qu’ils sont condamnés à brève échéance.
Le FIV (Virus de l’Immunodéficience Féline), surnommé « sida du chat » en raison de sa parenté avec le VIH (les deux virus appartiennent à la famille des lentivirus), se traduit par une faiblesse immunitaire qui rend le chat plus exposé aux maladies opportunistes. C’est pourquoi un tel chat sera placé de préférence en appartement, afin de lui éviter les coups de froid et autres affections qui seraient plus délicates à soigner chez lui que chez un chat séronégatif.
Le FIV est transmissible par voie sanguine (essentiellement par morsure profonde). Il existe dans certains pays un vaccin contre cette maladie, mais il n'a pas reçu d'autorisation de mise sur le marché en France.
Il existe des produits homéopathiques qui peuvent donner de bons résultats en soutenant les défenses immunitaires.
Il est important de savoir que nombreux sont les chats FIV+ dont la longévité n’a rien à envier aux chats séronégatifs !
v Les chats adultes voire âgés :
« Au-delà de cette limite votre ticket n’est plus valable… »
Pourquoi s’obstiner à ne vouloir adopter qu’un chaton ? Comment tolérer que dans certains refuges les adultes soient systématiquement sacrifiés ?
Un chaton ne reste pas chaton toute sa vie, loin s’en faut, et pourtant c’est au nom de ces quelques mois fugaces que ceux qui ont le malheur de les avoir dépassés se retrouvent au rebut.
v Donnez-leur leur chance !
Le caractère d’un chat adulte est déjà formé : il est plus facile de savoir à quels maîtres il donnera satisfaction. Les chats ne se ressemblent pas entre eux. Certains sont « pot de colle », d’autres timides, certains sont joueurs, d’autres n’aiment rien tant que leur tranquillité… Il est impossible de le prévoir lorsqu’ils sont chatons.
Ne fermez pas votre cœur à un chat que vous n’avez « pas vu grandir »… ne le fermez pas à un chat vieillissant… si vous l’accueillez, il vous rendra votre geste au centuple.
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